King of Scars
Leigh Bardugo
Éditions Milan
518 Pages
Fantasy
Résumé :
SOLDAT. LÉGENDE. SOUVERAIN
Nikolai est roi de Ravka. Surnommé l’Écorché, Nikolai est un héros de guerre. Charismatique et visionnaire, c’est sur lui que reposent les espoirs de son peuple. Pourtant le jeune homme cache un terrible secret. Une malédiction. Une menace pour son pays. Nikolai est un monstre...
Mon avis :
Trois ans après la fin de la guerre civile qui a déchirée Ravka, et la défaite du Darkling, Nikolaï Lantsov, le nouveau roi du pays tente de maintenir la paix encore si fragile. Mais la tâche est ardue notamment à cause des pays voisins aimeraient bien annexer Ravka pour capturer les grisha qui y vivent en paix. Mais aussi parce que Nikolaï n’est plus tout à fait lui-même depuis sa dernière bataille face au Darkling : il est devenu l’un de ses monstres. En lui vit une partie des ténèbres du Darkling, un monstre prêt à prendre le contrôle du corps et de l’esprit de Nikolaï pour mettre Ravka à feu et à sang. Mais en plus de ça, un groupe de fanatiques, adorateurs du Darkling se rassemble et prie leur saint en espérant son retour, coïncidant avec l’arrivée de phénomènes inexpliqués sur tout le territoire. Alors pour l’aider à reconstruire le pays et maintenir la paix, Nikolaï compte sur l’aide de ses plus proches amis : Zoya, sa fière générale, Genya sa façonneuse sensible et David, son fabricator inventif.
Tout comme Six of Crows, cette duologie peut se lire indépendamment des autres romans de l’univers Grisha. Cependant comme les évènements ont lieu 3 ans après le dernier tome Grisha, je vous conseille fortement de lire la trilogie Grisha et la duologie Six of Crows afin de ne pas vous faire spoiler les différentes intrigues et mieux comprendre les liens qui unissent tout ce beau monde (parce que croyez-moi, ils sont nombreux !)
Si je n’avais pas réellement aimé la saga Grisha, j’avais adoré le personnage de Nikolaï qui était clairement mon personnage préféré de l’univers. (Bon c’était avant que je rencontre M. Kaz Brekker dans la duologie Six of Crows mais il reste quand même top 1 égalité.) Alors qu’elle joie j’ai eu en découvrant qu’une duologie était dédiée à mon roi préféré ! Je ne pouvais que l’aimer ! Du mois, en théorie... Mais… Je n’ai pas vraiment accroché à l’histoire, et j’en suis la première triste. On nous vend une quatrième de couverture avec du 100% Nikolaï et on se retrouve avec une multiplicité de points de vue qui relèguent le roi au second plan… Quel dommage !! Mais ce « détail » mit de côté, j’ai quand même beaucoup aimé retrouver Nikolaï et le grishaverse. Donc si je devais classer les séries de romans je dirais que King of Scars se retrouve en deuxième position derrière Six of Crows mais devant Grisha.
Ce que j’ai apprécié c’est qu’on reprend là où la trilogie Grisha se termine. Certes on est propulsés 3 ans plus tard mais c’est une ellipse logique.
On suit donc deux récits différents dans ce tome. Celui de Nikolaï et Zoya, qui tentent de conserver la paix à Ravka. Par leurs yeux, on découvre comment Ravka à fait face à la fin de la guerre civile, comment elle surmonte progressivement les évènements tragiques. Fragilisée, Ravka est un pays en reconstruction. On découvre notamment la politique du pays et ses relations rendues avec les pays voisins. A la tête de ce pays cassé, un dirigeant, tout aussi cassé : Nikolaï, un jeune roi qui a vécu de nombreuses vies avant d’accéder au trône. Il sait notamment que le siège sur lequel il se tient est éjectable et que tous attendant un faux pas de sa part pour mettre un terme à son règne.
Et d’un autre côté, en Fjerda, on retrouve la Nina de Six of Crows, qui tente d’honorer sa promesse faite à Matthias et de sauver les Grishas persécutés dans le royaume de glace. Accompagné de deux autres membres de la cours Ravkan, Nina opère en secret pour le compte de Nikolaï. Son but est de venir en aide aux Grisha prisonniers des Drüskelles, les soldats du gouvernements Fjerdan qui les oppriment. Mais elle mène en parallèle une quête personnelle et touchante : celle d’enterrer Matthias chez lui afin qu’il trouve la paix (et elle aussi). J’avoue que j’ai été surprise de retrouver Nina dans ce tome. Je pensais que son arc s’était terminé avec Six of Crows. Je n’avais pas spécialement d’attaches avec elle, je ne l’avais pas appréciée plus que ça dans SOC. Mais elle m’a beaucoup touchée dans ce tome. On sent que la guerre lui a fait énormément de mal et qu’à 18 ans à peine, elle a déjà vécu bien des horreurs, notamment la perte tragique de Matthias. La pauvre n’est pas près de rentrer chez elle, d’ailleurs où est sa maison maintenant que Matthias est parti ? C’est une question à laquelle elle va devoir trouver une réponse. Nina va mener à bien ses missions et être une nouvelle fois confrontée à Jarl Brum, un nom qu’elle aurait bien aimé oublier et au Jurda parem, cette drogue qui l’a tant blessée par le passé.
J’aurais préféré rester avec Nikolaï et Zoya mais je dois bien avouer que la quête parallèle de Nina permettait d’apporter de l’action et de dynamiser un peu l’autre intrigue un peu trop politique et lente à se mettre en route. Mais une fois lancée, l’intrigue principale est prenante et c’est ce qui m’a la plus intéressé on plonge dans un mode assez sombre, entre le désir de vengeance, le pouvoir, la guerre, les complots, ... Par moment, Nina et sa quête m’ont semblée futile, surtout qu’à aucun moment les deux narrations se rejoignent et s’est dommage mais bon, surement que tout s’expliquera dans le tome 2 !
La plume de Leigh n’est plus à présenter. Tout en détails, parfois même trop, elle est prenant, tellement immersive. On sent que son univers est gigantesque et cache bien des secrets !
Si la première partie du roman est un peu lente, tout s’accélère vers le milieu avec de l’action et des rebondissements.
Après un début en demi-teinte en découvrant qu’une fois de plus l’autrice nous offrait une fois de multiplicité de narration et non pas une lecture axée uniquement du point de vue de mon chouchou Nikolaï, j’ai arrêté de bouder de m’être fais voler mon date, et je me suis habituée à suivre les différents personnages même si je les trouve moins intéréssant que le roi de Ravka.
- Les personnages -
Ce que j’aime chez Leigh Bardugo c’est la manière dont elle construit ses personnages, tout en ambivalence. Chacun a ses forces et ses faiblesses et ils sont crédibles à tel point qu’ils pourraient être réels. (Malheureusement c’est pas le cas. Non je ne serais pas la première à vouloir pécho Nikolaï ET Kaz !)
Je pense que je l’ai dit 15 fois mais Nikolaï est mon personnage préféré de la saga. J’ai adoré ses moments, à la fois drôles et percutants. Il a une répartie incroyable qui me fais craquer à chaque fois. (Non c’est faux, je ne rêve pas de lui lancer des piques moi aussi !). Un vrai serpentard comme je les aiment ! Rusé, intelligent, astucieux, audacieux, drôle, attachant et acharné. Il a tout d’un grand roi ! Il sait comment guider un peuple, parler politique et stratégie, mais en ce qui concerne les sentiments amoureux, c’est une vraie quiche ! Bon je te pardonne Niko, si tu veux je t’apprends ! On sent qu’il a un grand cœur et qu’il ferait tout pour son royaume, y compris passer à côté d’une histoire d’amour pour le bien de son peuple. Sois égoïste Nikolaï ! Mais mon petit chouchou cache bien son cœur blessé, ses doutes, ses fêlures, ce qui le rend d’autant plus attachant !
Zoya. Que dire de cette horripilante bonne femme. Non je ne suis pas jalouse et je n’exagère pas… Elle je l’ai carrément détestée dans Grisha et la savoir près de Nikolaï brrr. She doesn’t deserve him ! Désolé pour tous les fans de cette grisha mais moi elle m’agace. Toujours avec ses grands airs et se croire supérieure à tout le monde. Jamais de la vie on aurait pu être potes !
Nina, pour moi c’était la surprise de ce roman. Je ne l’avais pas particulièrement aimé dans Six of Crows, c’était même le contraire… mais je crois que c’est en train de devenir un personnage vraiment intéréssant. Têtue et bornée elle ne fait rien comme tout le monde. Un électron libre qui vit au jour le jour ou plutôt qui survit. Ce qu’elle fait pour son royaume et les grisha m’a juste impressionnée. Je pense que je vais finir par l’aimer !
Pour résumer :
Encore une fois, quel plaisir de plonger dans le grishaverse ! Même si j’aurais préféré une histoire 100% du pdv de Nikolaï, les intrigues sont prenantes, les personnages intéressants mais le rythme est assez inégal. Zoya et Nina sont trop présentes tandis que Nikolaï est relégué au second plan. Mais on devine que tout ce qui se passe dans ce tome aura un impact dans le suivant alors j’ai hâte de découvrir ce que l’autrice nous réserve !
« Tamar dit que les peurs sont comme les mauvaises herbes, elles prolifèrent si on ne s’en occupe pas. »
-Tolya
« Pour lui, l'espoir était le vent qui souffle de nulle part pour gonfler vos voiles et vous ramener chez vous. »
- Nikolaï
« Tout ce qui vaut la peine commence par une mauvaise idée. »
- Nikolaï
« Le garçon roi, lâcha le dragon qui s’avançait vers eux, sa queue s’agitant dans l’air. Le héros de guerre. Le prince au démon emprisonné dans le cœur. »
- Juris
Ma note :
★★★★☆,25/5
Couverture 0.5/0.5 Ecriture 1/1 Scénario Originalité Thèmes 1.25/1.5
Personnages 0.75/1 Emotion 0.75/1
Fanart de Nikolai par @niru.sky
Comments