King Of Scars - T.2 : Le Règne des Loups
Leigh Bardugo
Éditions Milan
581 Pages
Fantasy
Résumé :
Le roi démon.
En voulant se débarrasser du démon qui sommeillait en lui, Nikolai a réveillé un mal plus terrible encore : un ennemi que tous pensaient mort, une menace pour le royaume de Ravka. Alors que son pays est encerclé par les armées de Fjerda, le jeune monarque sait qu’il devra faire appel aux ténèbres en lui s’il veut à nouveau réaliser l’impossible et sauver Ravka.
La fille des éclairs et du tonnerre.
Zoya Nazyalensky, générale de la Seconde Armée, connaît trop bien les ravages provoqués par la guerre. Détentrice de nouveaux pouvoirs extraordinaires, la jeune femme est prête à devenir l’arme dont son pays a besoin. Quel que soit le prix à payer.
La reine des sanglots.
Chargée d’une mission d’espionnage en plein territoire fjerdan, Nina pense pouvoir déstabiliser l’ennemi en s’infiltrant au plus près du pouvoir. Les motivations de l’espionne semblent cependant aller bien au-delà du simple patriotisme…
Un roi. Une générale. Une espionne. Trois destins capables de façonner l’avenir d’un pays. Ou d’en provoquer la chute.
Mon avis :
Prends garde à toi jeune renégat ! Ceci est la chronique du tome 2 ! Alors si tu n'as pas lu le premier roman et que tu ne veux pas te faire spoiler, je t'invite à lire ma chronique du tome 1 en cliquant ici ! Te voilà prévenu !
Nikolaï et Zoya font leur possible pour éviter une nouvelle guerre à Ravka. Le royaume de Fjerda se rassemble à leur frontière, celui de Shu Han complote contre le jeune roi et une partie du propre peuple de Nikolaï espère le retour du Darkling pour les sauver. La tension au palais est palpable et même si Nikolaï affiche son éternel air de « tout va bien », non tout ne va pas bien, la situation est urgente et il le sait, faisant son possible pour rétablir l’ordre dans son pays bien aimé.
Pendant ce temps, Nina et sa nouvelle amie Hanne sont toujours sous couverture à Fjerda pour tenter de sauver les grisha de l’influence du Jurda parem. Mais vivant désormais dans la tanière du loup, Jarl Brum, Nina est loin d’être sortie d’affaire…
J’avoue que j’ai commencé ce tome avec un pincement au cœur. C’est officiellement le dernier tome du grishaverse et je n’avais pas vraiment envie de faire mes adieux à cet univers… Mais malgré ma tristesse de les quitter par écrit, je me console en me disant que la série Tv existe toujours ! Et puis, Le règne des Loups a été un coup de cœur, donc une belle manière de dire au revoir à mes personnages préférés !
Ce tome est plus sombre que le premier. L’atmosphère est tendue, la guerre est là et on le sent ! Jusqu’à la fin, l’autrice nous fait douter sur l’avenir de Ravka ! Fjerda entre (enfin) en guerre contre Ravka ! La menace de cette guerre était déjà évoquée dans Grisha et Six of Crows alors il était temps que ça explose ! Et quelle explosion ! On voulait la guerre, on est servi ! Leigh Bardugo n’hésite pas à montrer cette guerre, ses combats, ses morts. On a le cœur brisé, on pleure avec Nikolaï les pertes que connaît Ravka. On comprend tous les enjeux politiques et les lenteurs du précédent tome dans celui-là. C’était nécessaire. On découvre les horreurs que les conflits entre nations créée, notamment le programme Khergud des Shu, qui modifie les génomes humains avec la terrible Jurda parem, transformant des grisha en hommes et femmes à moitiés robotisés, le cerveau lessivé pour en faire des machines à tuer. D’ailleurs le gouvernement Shu apparaît comme particulièrement détestable. La reine en tout cas qui fait des choix particulièrement discutables pour le profit de son peuple (à moins que ça ne soit pour son propre profit). Toujours est-il que je l’ai trouvée bien plus antipathique que notre ami Fjerda ; Jarl Brum !
Après la lecture du premier tome, je n’avais plus trop d’espoir que le second soit focalisé sur Nikolaï et effectivement, ce n’était pas non plus le cas. Passé cette petite déception, on retrouve quand même mon roi préféré qui parvient à faire ami-ami avec son monstre. J’ai trouvé ça touchant, apprendre à s’accepter tel qu’on est, est un des messages de cette duologie. Et c’est TELLEMENT important ! Nikolaï accepte son démon et ça le rend encore plus beau, plus badass, plus passionnant ! Il parvient à le contrôler et s’avère particulièrement efficace au vu de la guerre aux portes de Ravka. Puis bon, il est littéralement devenu un roi démon. Si c’est pas la classe ça ? Certes ça reste un secret car le roi ne veut pas faire peur à ses allier. Mais lorsque la vérité éclate, Nikolaï devient le reflet des traumas que la guerre a causés.
Zoya n’en reste pas moins mise de côté. Elle aussi a son propre monstre suite aux évènements du tome 1. Possédant les pouvoirs de Juris elle est surpuissante mais cela entraine également des désagréments. Et même si on le sent venir, son monstre n’en est pas moins dur à accepter pour la jeune générale.
Mais quel final ! Si je m’attendais à revoir tous les personnages du grishaverse, j’aurais plongé dans ce tome il a y bien longtemps ! On revoit Alina et Mal (même si je ne suis pas leur première fan, j’étais tout de même heureuse de les revoir), évidemment, le Darkling est aussi de retour mais également nos crows préférés ! Kaz, Jesper et Wylan se payent une apparition comme les stars qu’ils sont ! Même si Inej manque à l’appel, j’ai été plus qu’heureuse de les retrouver, surtout pour mener une énième mission impossible à réaliser. Mais rien n’est impossible pour les Crows ! Peut-être même un retour sur le devant de la scène, notamment avec la dernière phrase qui présage (peut-être) une suite à la duologie Six of Crows ! « Va au Crow Club. Et dis à Kaz Brekker que la reine de Rakva a une mission pour lui. »
Mais attardons-nous sur le Darkling, antagoniste de la trilogie Grisha qui revient pour notre plus grand (dé)plaisir ! On apprend à la fin du premier tome son grand retour et perso, j’ai kiffé car c’est un personnage complexe que j’aime bien. Puis à l’écran il est incarné par le talentueux Ben Barnes, que demander de plus ! J’ai beaucoup apprécié les chapitres de son point de vue. Ça m’a surprise aussi. Car nous ne sommes plus face au terrible Darkling qui a commis des crimes horribles, plongé Ravka dans une guerre civile, invoqué des montres des ténèbres, joué avec le Merzost et qu’Alina à mis trois tomes à battre… On n'est plus sur le méchant calculateur, vicieux et motivé par le pouvoir. Lui aussi a changé. Dire qu’il a muri serait honteux puisqu’il a quelques centaines d’années à son actif… Désormais il cherche le repentir, sauver Ravka et les grisha. Le darkling s’efface pour nous montrer Aleksander et ça, j’ai kiffé. Les méchants ne sont pas destinés à être méchants toute leur vie.
Le seul point négatif que je pourrais reprocher à ce tome c’est de ne pas nous en donner assez au niveau de la romance. Je reste sur ma faim concernant toutes les arches de romance. Que ça soit Nikolaï et Zoya (même si j’ai eu beaucoup de mal à les shipper, finalement j’ai accepté leur romance) qui n’ont qu’une vraie seule scène mignonne officielle, la romance Nina et Hanne que je n’ai pas dutout mais alors pas dutout validée. Certes Nina à le droit à une fin heureuse mais Nina sera toujours le grand amour de Matthias et pas de Hanne. Pour la jeune femme, Nina est plutôt un mentor ou une grande sœur mais certainement pas une relation amoureuse. Et enfin Kaz. Kaz sans Inej c’est triste, vide. On sent qu’il lui manque quelque chose et on n’est pas satisfait de ne pas la voir. Le seul couple archi mims c’est Genya et David mais même ce bonheur, on nous le supprime. Oui j’ai le giga seum…
Que j’aime toujours autant cette plume, fluide, dynamique, immersive et tellement détaillée ! Ce tome est bien rythmé, riche en révélations, un vrai page-turner comme on les aiment !
On est encore sur un système d’un chapitre, un point de vue et finalement on s’y habitude car ça nous permet de rentrer plus en profondeur dans l’intériorité de chaque personnage et de mieux comprendre comment chacun d’entre eux vit la situation.
Pour ce tome, je me suis laissée porter par l’histoire, les péripéties, j’ai eu peur pour Nikolaï et l’avenir de Ravka, j’ai pleuré avec Genya et Zoya et je me suis réjouie aux côtés de Nina qui trouve un nouveau sens à sa vie.
- Les personnages -
Nikolaï est et restera mon coup de cœur de la saga. Non seulement c’est un roi mais il est charmant, bourré d’humour. Il sait cependant être sérieux dans les moments où il le faut. C’est un leader né, il a le cœur sur la main, généreux et dévoué il a tout pour plaire. Le fait qu’il accepte son démon le rend d’autant plus humain et attachant. Et son dernier mouv’ est juste fou. Moi aussi j’avais envie de le tuer pour ce qu’il a fait. Même si au final, il a eu raison d’agir comme il l’a fait, ça en fait d’autant plus un héros à mes yeux !
Zoya et moi avons une relation … chaotique. Je l’ai détesté puis au fur et à mesure de ce tome, j’ai appris à la connaître et j’ai progressivement changé de vision la concernant. Je me souvenais de l’insupportable Zoya de la trilogie, celle que je voulais frapper par son insolence et qui était tout aussi insupportable dans le premier tome… Mais Zoya est aussi… touchante. (OMG qui êtes-vous et qu’avez-vous fait à Camille ?!) Zoya est badass, c’est une guerrière qui a ses propres blessures et la découvrir aussi intimement dans ce tome m’a fais changer de point de vue la concernant. Oui elle peut être sympas, cool et fun. Et oui Zoya mérite d’être aimée même si j’ai encore du mal à la voir avec Nikolaï.
Nina aussi m’a fait ouvrir les yeux dans ce tome. La découvrir aussi fragile, portant le deuil de Matthias et son pouvoir particulier l’a rendue touchante, encore plus quand elle découvre qui est le drüskelle qui a tué l’amour de sa vie. Je suis plus mitigée par son destin, j’avoue avoir du mal à y croire car Nina sans Matthias n’est pas vraiment Nina et je ne pense pas qu’elle puisse l’oublier aussi facilement.
Pour résumer :
Une belle conclusion à cette saga, avec des rebondissements et une guest-list tout simplement géniale. On retrouve énormément de personnages du Grishaverse. On suit leurs aventures passionnantes et leurs batailles épiques, on rit à leurs punchlines explosives et on se laisse toucher par l’émotion qu’ils dégagent.
Une jolie fin pour des personnages qui ont su toucher nos cœurs et qu’on est triste de quitter.
« « Parce que je deviens fou quand je pose les yeux sur toi. Parce que l'idée d'affronter cette guerre, ces morts, sans toi, me terrorise. Parce que je ne veux pas me battre pour un avenir que je ne partagerais pas avec toi. »
- Nikolaï
« J'ai plus confiance en toi qu'en moi-même, parfois. Et pourtant je me tiens en haute estime ! »
- Nikolaï
« Je ferai de toi ma reine, parce que c'est toi que je veux. Je te veux en permanence. »
- Nikolaï
« J'ai un don pour l'ordre et un goût pour le chaos. »
- Nikolaï
« S'il a l'intention de me tuer avec la bombe la plus minuscule du monde, au moins j'aurai une mort originale. »
- Nikolaï
« Je serai heureux d'être ton prince, ton consort, ton imbécile heureux démoniaque. »
- Nikolaï
« Elle n'eut pour toute réponse que le silence des étoiles, magnifiques, brillantes, insouciantes. »
- Zoya
« Peut-être que Kaz était comme Nikolaï, un garçon à l'esprit indomptable, qui avait besoin d'enchaîner les défis. »
- Zoya
« Tu nous repousses, tu nous tiens à bonne distance pour ne pas souffrir si tu nous perdais. Mais tu souffriras tout de même. C'est inévitable quand on aime. »
- Genya
« Je ne pourrai vivre une existence sans amour. »
- Genya
« C'est très impoli de faire des remarques pertinentes. »
- Alina
« Si tu as une conscience, elle est bâillonnée et ligotée sur une chaise quelque part ! »
- Jesper
« Les Sulis n'oublient jamais les leurs, Nazyalensky. Comme les corbeaux. »
- Kaz
« Par tous les Saints et leurs affreuses mères ! »
- Kaz
« Un petit conseil, d'un bâtard à un autre : parfois, il vaut mieux laisser le démon s'exprimer. »
- Kaz
Ma note :
★★★★★/5
*Coup de cœur*
Couverture 0.5/0.5 Ecriture 1/1 Scénario Originalité Thèmes 1.5/1.5
Personnages 1/1 Emotion 1/1
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